Viens là que je te tue ma belle

"Clac, clac, clac, clac...J'adore écouter le bruit du talon de mes boots sur le marbre blanc de mon hall d'entrée. Quand je passe devant le miroir, je croise mon doux reflet, glacé dans l'immensité argentée, qui se répète... Qui se répète... jusqu'à l'infini. Je reste quelques secondes à me regarder. Puis, quand tout est parfait, quand mes cheveux brillent à la lueur des derniers rayons de soleil couchant, quand le khôl noir sous mes yeux fait disparaître les traces de cernes des nuits dernières... Et seulement à ce moment... Je commence à m'admirer. Je dois être parfait...Son sang était répandu sur tout mon corps. Et ce la me faisait un plaisir fou. Un désir plus fort qu'un baiser, plus fort qu'une décharge électrique, plus fort qu'un orgasme. Je souriais, fou de joie. Je me penchais pour l'embrasser. L'embrasser une première fois. L'embrasser une dernière fois."

Un passage du roman de Boris Bergman, " Viens là que je te tue ma belle", un journal imaginaire, l'histoire d'un premier amour, d'un sentiment de puissance et de liberté vu par un adolescent avec en toile de fond le rock and roll,my space et MSN.

Somme toute, encore un énième roman pour cette rentrée littéraire très fournie. Mais Boris Bergman est un tout jeune auteur de 15 ans, ce qui mérite d'être souligné. Par son jeune âge il est ainsi le plus jeune auteur de cette rentrée littéraire et " Viens là que je te tue ma belle" est son tout premier roman.
Le livre est sélectionné pour le Prix de Flore 2007 qui sera décerné courant novembre au café de Flore


"Viens que je te tue ma belle", Journal imaginaire, Boris Bergmann, Scalli Littérature.